L'organisme de réglementation canadien cherche des informations sur les lignes directrices concernant l'utilisation de pesticides sur les cultures de chanvre et de marijuana

Les autorités sanitaires canadiennes sollicitent les commentaires du public sur les lignes directrices proposées concernant les pesticides utilisés sur la marijuana et le chanvre industriel, suggérant que l'expansion de la culture du cannabis pourrait entraîner de plus grands problèmes de lutte antiparasitaire.

L'organisme de réglementation Santé Canada a déclaré qu'il cherchait particulièrement à identifier les risques d'ingestion ou d'inhalation liés au tabagisme ou au vapotage de produits fabriqués à partir de cultures traitées avec un biopesticide ou un pesticide conventionnel.

Historiquement, les producteurs de cannabis au Canada ont utilisé des produits microbiens et des biopesticides comme l'huile de canola, le soufre ou la poudre d'ail pour lutter contre les ravageurs.

Risques identifiés
« Cependant, à mesure que l'industrie se développe, les producteurs de cannabis (marijuana) et de chanvre industriel pourraient être confrontés à de graves pressions de maladies, d'insectes et de mauvaises herbes, qui pourraient nécessiter l'utilisation de pesticides chimiques conventionnels pour un contrôle adéquat », selon les directives de Santé Canada. Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire.

L'approche proposée en matière de pesticides porte sur les types de sites de culture et les informations nécessaires pour étayer une demande d'utilisation de pesticides basée sur les produits finaux de culture prévus.

« Une évaluation des risques alimentaires et par inhalation est nécessaire pour l'enregistrement des pesticides afin d'évaluer les risques pour la santé humaine associés à la consommation de produits/produits de cannabis et de chanvre industriel qui ont été traités avec des pesticides », note le guide.

Les lignes directrices s’appliquent à la fois aux opérations en serre et aux grandes cultures.

Exigences en matière d'étiquetage
Selon les lignes directrices, des déclarations interdisant certaines utilisations de cultures traitées aux pesticides doivent être incluses sur les étiquettes des pesticides si les risques associés à ces utilisations n'ont pas été évalués ou ont entraîné un risque inacceptable.

L’étiquetage des produits doit également inclure des avertissements contre l’alimentation des humains ou du bétail avec du chanvre industriel traité avec des pesticides, ou contre l’utilisation de plantes traitées pour fumer ou vapoter des produits.

Santé Canada a invité le public et les parties intéressées à soumettre des commentaires écrits sur les lignes directrices proposées. Le délai est de 60 jours à compter du 8 août 2024, date de publication des lignes directrices.

Des champs en diminution
Les champs de chanvre autorisés au Canada ont atteint l'année dernière leur plus bas niveau depuis que Santé Canada a commencé à suivre la culture en 2018, avec 11 861 hectares (29 309 acres) enregistrés, contre 13 589 hectares (33 579 acres) en 2022.

Le secteur céréalier a continué de dominer la production, avec 51 pour cent des champs de chanvre dédiés à cette production ; les cultures destinées à la production de fibres représentaient 30,1% du total. Les deux sous-secteurs ont vu la superficie en hectares diminuer de plus de moitié en 2023 par rapport à l’année précédente.