Un panel du ministère de la Santé au Japon a déclaré jeudi que le pays devrait autoriser l’utilisation de médicaments à base de cannabis, tout en suggérant également de renforcer les lois sur la consommation de cannabis, Reuter rapports. Alors que la recommandation pourrait conduire à un changement historique dans les lois japonaises de tolérance zéro sur les drogues, la consommation de cannabis à des fins non médicales resterait interdite.
Le gouvernement japonais a débattu de la légalisation des médicaments à base de cannabis, indique le rapport, et le panel a déclaré que le gouvernement devrait adopter ces réformes. Actuellement, le médicament contre l’épilepsie Epidiolex fait l’objet d’essais cliniques au Japon, mais les lois nationales sur le cannabis devraient être révisées afin de permettre aux patients d’accéder au médicament.
Selon une agence nationale de police rapport, le Japon a enregistré un nombre record de 5 482 personnes impliquées dans des affaires criminelles liées au cannabis en 2021, soit une augmentation de 448 par rapport à l’année précédente, avec 70 % des contrevenants dans la vingtaine ou moins. Dans l’ensemble, 5,6 personnes sur 100 000 ont été impliquées dans des infractions liées au cannabis en 2021, soit près du double du taux de 3,0 en 2017.
La loi japonaise sur le contrôle du cannabis criminalise l’importation, l’exportation ou la culture de cannabis et la simple possession est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans, selon le cabinet d’avocats Ohara et Furukawa. La possession dans l’intention d’en tirer profit est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à sept ans et/ou d’une amende pouvant aller jusqu’à 2 000 000 yens. Cultiver, importer ou exporter du cannabis au Japon peut être puni d’une peine pouvant aller jusqu’à sept ans de prison, et se livrer à l’un de ces actes dans l’intention d’en tirer un profit est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.
Dans une enquête menée auprès de 829 délinquants toxicomanes par l’Agence nationale de police, plus de 70% ont déclaré qu’ils ne pensaient pas que le cannabis était nocif.
Le rapport du ministère de la Santé a noté que seulement 1,4 % des Japonais avaient déjà consommé du cannabis, contre 20 à 40 % dans les pays occidentaux.
La recommandation du panel était basée sur la satisfaction des besoins médicaux et l’harmonisation du Japon avec les normes internationales, indique le rapport. Les réformes s’appliqueraient aux produits à base de cannabis dont l’innocuité et l’efficacité ont été confirmées en vertu des lois régissant les produits pharmaceutiques et les dispositifs médicaux.
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