Les chiffres prédisent que 51 % de la population vivra avec l’obésité d’ici 2035

Une étude mondiale prévoit que plus de la moitié de la population mondiale souffrira de surpoids et d’obésité d’ici 2035.

L’Atlas mondial de l’obésité 2023, publié par la Fédération mondiale de l’obésité, prédit que l’impact économique mondial du surpoids et de l’obésité atteindra 4 320 milliards de dollars par an d’ici 2035 si les mesures de prévention et de traitement ne s’améliorent pas.

Le rapport prévoit également que 51 % de la population mondiale souffrira de surpoids ou d’obésité d’ici 2035, sur la base des tendances actuelles.

Que sont le surpoids et l’obésité ?

Selon le NHS, on estime qu’environ un adulte sur quatre et un enfant sur cinq âgés de dix à 11 ans vivent avec l’obésité.

Pour vérifier si un individu a un poids santé, le système de l’indice de masse corporelle (IMC) est utilisé.

Pour la plupart des adultes, si votre IMC est :

  • En dessous de 18,5 – la fourchette de poids insuffisant.
  • 18,5 à 24,9 – la fourchette de poids santé.
  • 25 à 29,9 – la fourchette de surpoids.
  • 30 à 39,9 – la fourchette d’obésité.
  • 40 ou plus – la fourchette des personnes gravement obèses.

Une intervention urgente est nécessaire pour faire face à cette crise sanitaire

Le rapport souligne que les taux d'obésité affectent également les enfants. Les taux pourraient plus que doubler d’ici 2035 (par rapport aux niveaux de 2020). Les taux devraient doubler chez les garçons pour atteindre 208 millions (augmentation de 100 %) et plus que doubler chez les filles pour atteindre 175 millions (augmentation de 125 %) et augmenter plus rapidement chez les enfants que chez les adultes.

Les pays à faible revenu sont confrontés à une augmentation rapide de la prévalence de l’obésité. Parmi les dix pays où l’on s’attend à la plus forte augmentation de l’obésité au monde (chez les adultes et les enfants), neuf appartiennent à des pays à revenu faible ou intermédiaire. Tous sont soit en Asie, soit en Afrique.

Pour lutter contre ces chiffres inquiétants, la Fédération mondiale de l'obésité appelle à des plans d'action nationaux pour aider les pays à mettre en œuvre les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la prévention et la gestion de l'obésité. Ne pas améliorer la prévention et le traitement pourrait entraîner un impact économique total de 4,32 milliards de dollars d’ici 2035, soit près de 3 % du PIB mondial.

Le professeur Louise Baur, présidente de la Fédération mondiale de l'obésité, a déclaré : « L'Atlas de cette année est un avertissement clair : en ne luttant pas contre l'obésité aujourd'hui, nous risquons de graves répercussions à l'avenir. Il est particulièrement inquiétant de constater que les taux d’obésité augmentent le plus rapidement chez les enfants et les adolescents. Les gouvernements et les décideurs politiques du monde entier doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter de répercuter les coûts sanitaires, sociaux et économiques sur la jeune génération. Cela signifie examiner de toute urgence les systèmes et les facteurs fondamentaux qui contribuent à l’obésité et impliquer activement les jeunes dans les solutions. Si nous agissons ensemble maintenant, nous avons la possibilité d’aider des milliards de personnes à l’avenir. »