Les patients victimes d’AVC qui présentent des symptômes de délire pendant un AVC pourraient être plus vulnérables aux difficultés cognitives et psychiatriques à long terme.
Environ 9 000 personnes sont admises chaque année dans des hôpitaux pour un AVC en Norvège. De nombreux patients victimes d’AVC vivent un état temporaire de confusion aiguë. Cette condition est connue sous le nom de délire et survient souvent en relation avec une maladie et des interventions médicales.
Les chercheurs ont récemment découvert que les patients qui présentent des symptômes de délire lors d’un AVC éprouvent parfois des problèmes cognitifs et émotionnels plus graves sur toute la ligne.
Identifier le délire
Environ 10 % des patients victimes d’AVC présentent des symptômes de délire en Norvège. Le délire peut être caractérisé par un patient apparaissant soudainement désorienté et inattentif.
Les personnes présentant des symptômes de délire peuvent être facilement distraites, avoir du mal à maintenir le fil de la conversation et le discours peut être incohérent. La condition s’atténue avec le temps, cependant, la durée de la condition peut varier considérablement chez chaque patient. Même si l’état de confusion est temporaire, il est important d’évaluer s’il peut causer des problèmes à long terme aux patients victimes d’un AVC.
Des chercheurs de la Université norvégienne des sciences et technologies (NTNU) a voulu étudier si le délire lors d’un AVC pouvait avoir un impact à long terme sur les patients. L’équipe de recherche a terminé une étude dirigée par Ramune Grambaite, professeur agrégé en clinique neuropsychologie à NTNU.
Symptômes de délire associés au déclin cognitif
L’analyse du chercheur a montré que les patients présentant des symptômes de délire obtenaient de moins bons résultats aux tests cognitifs trois, 18 et 36 mois après leur AVC. Ce qui suggère que les patients atteints de délire ont connu une déficience cognitive plus importante que ceux sans délire.
On a également constaté que le délire augmentait la probabilité d’anxiété et d’autres symptômes émotionnels dans les années suivant l’AVC. Les chercheurs ont utilisé des questionnaires pour cartographier ces difficultés émotionnelles.
Les chercheurs ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas identifier une raison spécifique pour laquelle le délire pourrait augmenter le risque de symptômes cognitifs et psychiatriques. Ils ont émis l’hypothèse que cela pourrait être dû au fait que les patients qui souffrent de délire sont plus vulnérables au départ.
Cependant, même lorsque des facteurs tels que la démence, les complications et d’autres maladies pendant l’AVC étaient contrôlés, l’étude a toujours donné des résultats similaires. Les chercheurs ont également suggéré que l’expérience du délire lui-même peut affecter le processus de réadaptation, car il peut s’agir d’une expérience mentale troublante pour le patient.
Les mécanismes spécifiques qui produisent les symptômes décrits n’ont pas encore été identifiés avec succès, et le chercheur a insisté pour que la condition soit prise plus au sérieux. Ils ont déclaré qu’un état de confusion doit être traité comme un signe d’avertissement indiquant que le patient subit un stress médical et psychologique majeur pendant l’AVC. Les résultats de cette étude montrent que cela peut avoir de graves conséquences à l’avenir.
Les résultats suggèrent que les patients victimes d’AVC présentant des symptômes de délire pourraient nécessiter un suivi spécial dans la phase post-aiguë de l’AVC. Les chercheurs ont souligné que davantage de recherches sont nécessaires dans ce domaine pour améliorer les connaissances et fournir un meilleur traitement de suivi.