Ce rapport souligne les étapes cruciales nécessaires pour donner la priorité à la santé humaine et l’intégrer de manière transparente dans les programmes nationaux visant à lutter contre le changement climatique.
Le document met l’accent sur les effets actuels du changement climatique sur la santé humaine et le bien-être général.
Des maladies résultant de conditions climatiques extrêmes à la prolifération des maladies à transmission vectorielle et à l’augmentation des maladies cardiovasculaires et respiratoires déclenchés respectivement par la chaleur extrême et la pollution de l’air, les effets du changement climatique sur la santé humaine sont indéniables.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a expliqué : « La santé des humains et celle de notre planète sont inextricablement liées, et après des années de promesses, une action rapide est nécessaire de toute urgence pour protéger les deux.
« Seules les politiques climatiques axées sur les résultats en matière de santé donneront lieu aux actions nécessaires pour sauver des vies, prévenir les maladies et construire des sociétés plus saines et plus justes ».
Quelles mesures l’examen recommande-t-il ?
L’accent a été mis sur l’intégration des considérations de santé dans les stratégies climatiques nationales. L’examen indique des progrès significatifs dans l’intégration de la santé dans les contributions déterminées au niveau national (NDC) et les stratégies de développement et de faibles émissions à long terme (LT-LEDS), comme le stipule l’Accord de Paris.
Alors que 91 % des CDN disponibles incluent désormais des considérations de santé, contre 70 % en 2019, le rapport souligne la nécessité d’engagements intensifiés, accélérés et financés de manière adéquate pour garantir une réponse équitable préservant la santé et les moyens de subsistance des générations actuelles et futures.
Lutter contre les effets du changement climatique sur la santé humaine
Malgré les progrès, des lacunes cruciales persistent, notamment en matière de lutte contre la pollution atmosphérique. Seulement 16 % des CDN englobent des objectifs, des mesures ou des politiques dédiés pour atténuer la pollution atmosphérique malgré son impact grave sur la santé.
La pollution de l’air est responsable d’environ sept millions de décès prématurés chaque année, affectant considérablement les individus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, en particulier les enfants.
Le rapport souligne les avantages interdépendants de l’action climatique et de l’amélioration de la santé publique. Par exemple, les stratégies visant à réduire les émissions de carbone, à promouvoir le transport actif et à promouvoir une alimentation saine peuvent simultanément améliorer la santé tout en atténuant les impacts climatiques.
Cependant, l’action climatique spécifique à la santé reste sous-financée. Le rapport souligne le sous-financement chronique de la santé dans les plans climatiques nationaux. Cette rareté des ressources constitue un défi, en particulier pour les pays vulnérables aux prises avec les répercussions de la crise climatique.
L’OMS appelle à la mise en place de mécanismes de financement multilatéraux plus substantiels pour allouer des fonds spécifiquement aux politiques et initiatives centrées sur la santé dans le domaine du changement climatique.
Pour l’avenir, l’OMS s’engage activement à aider les pays à renforcer la résilience des systèmes de santé face aux effets du changement climatique, à réduire les émissions de carbone dans le secteur des soins de santé et à suivre les progrès mondiaux.
Dans le cadre de ces efforts, l’OMS collabore avec la présidence de la COP28 pour organiser la toute première journée dédiée à la santé lors de la COP le 3 décembre 2023. Cette initiative souligne l’impératif d’accélérer l’action climatique axée sur la santé à tous les niveaux.
Le rapport de l’OMS souligne l’urgence d’une action immédiate et centrée sur la santé pour lutter contre les effets du changement climatique et appelle à des efforts mondiaux intensifiés pour protéger à la fois la santé humaine et le bien-être de la planète.